Un nouveau droit pour les aidants : le congé indemnisé pour aider un proche âgé ou en situation de handicap

Depuis le 1er octobre 2020, les aidants ont la possibilité de prendre des congés rémunérés*  pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie en raison de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. Cette avancée est l’une des concrétisations de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement de 2015. Celle-ci reconnaît le rôle des proches aidants, ainsi que leur droit à un soutien afin de prévenir leur isolement et de leur permettre d’accompagner leur proche dans la durée. 

La France compte 11 millions d’aidants familiaux, dont près de la moitié sont des salariés. Leur aide auprès d’une personne âgée, d’un enfant ou d’un adulte handicapé a des répercussions sur leur vie personnelle, professionnelle et leur santé. Trois-quarts d’entre eux estiment, en effet, que cet investissement quotidien (16H /semaine en moyenne) a un impact sur leur vie professionnelle2 

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Modalités du congé pour les proches aidants 

Le congé des proches aidants s’adresse aux salariés du secteur privé, aux agents du secteur public, aux indépendants et aux demandeurs d’emploi indemnisés. Pour en bénéficier, le salarié doit aider de façon régulière, fréquente et à titre non professionnel : 

  • Un enfant, un conjoint ou un proche handicapé à 80 % ou plus, 
  • Une personne âgée en perte d’autonomie classée GIR 1, 2 ou 3.  

Le congé est pris à l’initiative du salarié qui doit informer son employeur au moins un mois à l’avance. Sa durée est de 3 mois maximum (plus en cas d’accord d’entreprise ou de branche). Il peut être renouvelé jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière. Le salarié peut choisir de le fractionner ou de le prendre sous la forme d’un temps partiel. Le contrat de travail est alors suspendu. Toutefois, cette période est prise en compte dans le calcul de l’ancienneté du salarié. A son retour, celui-ci doit retrouver son emploi ou un poste similaire, ainsi qu’une rémunération au moins équivalente. 

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) s’élève à 43,83 € /jour pour les personnes en couple et 52,08 € pour les personnes seules. Elle est versée par les caisses d’allocations familiales (Caf) ou de la mutualité sociale agricole (MSA). 

 

Les différentes aides pour soutenir les aidants  

Les services d’aide à domicile, comme ceux proposés par le Réseau AUXI’life, apportent une aide complémentaire, professionnelle et personnalisée. L’intervention régulière ou ponctuelle d’un auxiliaire de vie au domicile de la personne âgée ou de la personne handicapée soulage le quotidien de l’aidant. 

 

Des solutions de répit ou de relayage permettent aux aidants de prendre du repos en toute sérénité. Par exemple, le service Répi’life, développé par AUXI’life, consiste en la mise à disposition d’une auxiliaire de vie spécialisée au domicile de la personne âgée ou handicapée pour une durée de 36H à 6 jours, dans le respect du droit du travail.   

 

Des aides pour financer le recours à un service d’aide à domicile ou une solution de répit peuvent être sollicitées auprès du conseil départemental pour l’allocation pour les personnes âgées (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH), de la mairie ou du CCAS, ou encore de la caisse de retraite de la personne aidée. A noter : les services à la personne sont éligibles au crédit d’impôt. 

* Décret n°2020-1208 du 1er octobre 2020 relatif à l’allocation journalière du proche aidant et l’allocation journalière de présence parentale. 

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